mardi 14 décembre 2010

Quétaine affection

Oh no les choses bougent

Pour mon adolescence manquée, je me suis rattrapée en deux mois de cherchage de job: j'ai joué à Final Fantasy. Et, plus récemment, j'ai lu tous les Harry Potter en une semaine. Pis j'ai vu les films.

Yay.

À présent j'ai une job et c'est stressant, juste le fait de pas avoir de vacances, que dans le fond les semaines de congé à l'école c'était vraiment un mythe, ça l'existe pas dans la vraie vie. Et j'ai un appartement, ce qui est fucking fantastique. Et ça fait plus que deux ans avec Marc, ce qui est le bonheur multiplié par mille, explosé en milliards de morceaux qui pétillent jour après jour en un splash de couleurs.

Pour toutes ces raisons, ce blog mérite bien d'être ressuscité.

Ah oui, parce que, heu... j'ai aussi écrit quelque chose. Yes!

jeudi 7 octobre 2010

Vieux Juifs

01.11.09
Particulièrement drôle... Je t'expliquerai le concept plus tard.

Ils sont cinq dans la pièce sobre et la plupart cherchent à savoir d’où provient cette odeur de moisi si agressante. Les autres se sont assoupis sans rien dire.

L’un lève les sourcils dans la direction qu’emprunte sa calvitie. Cela ne signifie pas nécessairement la surprise, car dans son cas, c’est signe d’intimidation : « Si quelqu’un ici croit encore au mythe aberrant de l’Holocauste, lance-t-il en soutenant le regard inquisiteur de ceux qui peuvent l’entendre, eh bien, je le répudie! ». Satisfait du silence interloqué que son avertissement a produit dans la salle, le vieillard corrige sa position sur son banc et sourit, les mains croisées sur sa bedaine.

L’un de ses semblables ose enfin le questionner, d’un mouvement très timide de ses lèvres bleuies : « Heu… Rabbi Schwarz, je ne pense pas… »

- Hum? fait le concerné, un œil plus gros que l’autre.

- Rien, pardon… Sauf votre respect, je ne pense rien du tout, rectifie l’homme dans une impasse.

Du coup, l’ambiance gagne en lourdeur. Le rabbin incorrigible ferme les yeux et contemple l’avenir sous ses paupières défectueuses. Il hume le parfum infect qui le replonge tout de suite dans ses souvenirs d’enfance où, mystérieusement, le passé inoubliable des Juifs a été grandement altéré, nul ne sait pourquoi (sauf Freud ou Jung, peut-être). Il laisse libre cours à ses flatulences, paisible et imperturbable. Un des hommes éveillés dans la salle chuchote à son voisin, le tout fragile répondant de tout à l’heure, qu’il vaut mieux ignorer cet obstiné que la sénilité n’épargne pas. « C’est un fou, il ne faut pas le secouer… »

Le dentiste sort le bras de son cabinet pour faire signe aux messieurs qu’il est temps de passer au suivant. C’est le rabbin Schwarz qui répond à l’appel, même s’il semble encore patauger dans sa bulle somnolente en soulevant paresseusement ses gros jambons dont quelques os craquent.

- Sinistre personnage, observe Quentin, ayant abandonné sa gêne.

- Oh, pas plus que le dentiste, à mon avis, le rassure un quelconque Arthur.

- Pourquoi pensez-vous qu’il…?

- Ah, ça, c’est à Yahveh…

- Mais soyons francs et rationnels ici, ce triste monsieur…

Quinze minutes plus tard, c’est au tour de Quentin d’affronter ses futurs plombages. Au moment où le rabbin met le pied sur la tapisserie de la salle d’attente puante, un éclair passe entre les yeux des deux hommes. « Quel déprimant bouffeur d’illusions! », ne peut s’empêcher de souffler Quentin. Comme s’il avait lu ces pensées légèrement insultantes directement sur le front du sexagénaire rendu farouche, le rabbin grogne, transformant ses globes oculaires en d’effrayantes créatures exorbitées.

L’affrontement se déroule alors dans un vacarme inhabituel, chez le dentiste Langevin, boulevard Gouin. Ils en viennent aux poings, expulsant chacun une bonne réserve de crachat, sans compter leurs injures, verbales et venimeuses. S’ils en avaient plus qu’un centimètre de longueur, ils s’arracheraient les cheveux.

Ce tableau est de toute beauté, si vous voulez l’avis d’Arthur Mandel, qui s’en servira encore, bon nombre d’années plus tard, pour expliquer à ses petits-enfants les fruits de l’ignorance, de l’impolitesse, des frustrations accumulées et du cocufiage. Il les conduit où ils veulent, par métier, habitude et richesse.

Quand les rats nous mangent

02.11.09
Incomplet, mais j'ai la phrase finale, qui révèle pas tant de punch alors je la mets!

« Grosse poule, pense-t-il amoureusement. Caquèt’ tojours, plume-toé ’es seins. Hulule-moé des cochonn’ries avec ta belle voé d’femme ténor. »

Sa tête dodeline, gauche-droite, gauche-droite, comme un petit dindon en appétit. Il lave la vaisselle en sifflotant, agile de ses narines et habile de sa langue, qu’il claque au rythme de ses frottements savonneux. L’expression « heureux comme un coq en pâte » l’excite, d’autant plus que sa tendre adorée se réchauffe en vocalises dans la maison avoisinante, et qu’il ne cesse de la comparer à une volaille, grasse, douce, bruyante et sans cervelle. « A va voér comme que ch’t’un cordon bleu quand j’m’y donne, anticipe-t-il allègrement. A va s’étouffer sus mon rôti d’menou! »

Pierrot Dansereau ricane et postillonne tel un écolier articulant à travers un appareil dentaire. Effectivement, ce n’est pas l’intense attirance sexuelle qu’il éprouve envers sa voisine qui lui ôterait ses envies à la limite du meurtre prémédité. Pierrot est un fier chansonnier, mais il ne sait chanter. En fait, il se borne à siffler comme un bon – c’en est devenu sa profession. À l’égard de madame Chambly, il voue respect et jalousie : c’est elle, la Mélodie de Blainville, la Castafiore des Laurentides.

« Si un menou t’bloqu’rait dans’gorge, espère-t-il avidement, sacrament! Que j’s’rais heurrreux! » Il essuie, la langue sortie, les éclaboussures de Dawn tachant sa salopette. « J’te fa la cour a’soér, ma belle oiselle dodue! »

Son bout de ménage accompli, Pierrot monte voir son épouse alitée depuis deux jours. « Tu sens la lane mouillée, chére, lui propose-t-il comme salutation. Tu files-tu bein, puce? » Il sait se faire plus tendre dans sa jasette, mais tout ça est involontaire. Tout ce qui lui trotte dans la tête se rapporte au rendez-vous qu’il a lancé à la starlette d’à côté, évènement dont il a déjà concocté le dénouement. C’était tout de même facile d’entrer en contact avec la vedette, car ils se croisent sur la chaussée assez souvent, puis elle échange quelques bonnes recettes avec madame Dansereau.

Depuis une heure, le menu du siffleur crépite dans le four ou se dégonfle au réfrigérateur.

[. . .]
c'est le bout que j'ai jamais encore écrit

« C’est toé qui sait pas popoter, gran’t’épas! »

L'autre bout du monde

01.11.09
Bibi, ça risque de te faire plaisir :)

Elle lui peignait davantage les oreilles que ses bouts d’frisous. C’est qu’elle ne parvenait pas à se contenir aussi bien qu’elle le souhaitait. Ou, au fond, voulait-elle plutôt lui faire sentir son exaltation, sa joie, sa plénitude? Désirait-elle secrètement exploser de vantardise en lui frottant sa satisfaction en pleine face? Ce dilemme causait l’agitation des doigts de madame Roy, d’habitude d’un professionnalisme réputé dans tout le voisinage de l’âge d’or de Pointe-aux-Trembles.

- Ayoye! T’es bein énarvée, pour un shif’ du mardi midi, fit remarquer la cliente au bout de ses rouleaux.

- Excuse, Gen’viave, c’est vra que ch’te tire un peu s’es nerfs, expliqua-t-elle avec un malaise dissimulant à peine son euphorie. J’fa pas exiprès.

La voix de la veuve Constantine se mêla à la conversation : « Vous avez l’ére d’oune petite fille qui a féte oune mauvé coup. » Son roucoulement fit tourner les têtes de Carmen Saint-Amour, qui décrocha enfin les yeux du Châtelaine du mois passé pour s’intéresser au trio de bonnes femmes un peu trop bruyantes à son goût, et de Geneviève Martineau, dont le cuir chevelu chauffait encore du traitement distrait de madame Roy. Carmen mâchouillait une gomme balloune imaginaire, tic qu’elle conservait depuis ses années de collégienne, puis prit la parole sur un ton désinvolte : « Cou’donc, c’est p’t’être une folie d’cœur, sait-on jamais! ». Les yeux des autres dames assises s’élargirent en même temps. La coiffeuse esquissa son plus large sourire.

- Nooon, fit madame Martineau, entre drame et comédie. Ça s’pourrait-tu?

- Mats-en qu’c’est possible, s’imagina-t-elle répondre, avec ton fils, en plusse!

Au lieu de quoi elle se contenta d’un haussement d’épaules qui provoqua son lot de réactions diverses et exagérées dans la pièce. C’était d’ailleurs un 3 et ½ irrégulièrement tapissé, peint au goût du budget minimal, à la fois irritant et confortable, qui abritait l’atelier de coiffure de madame Roy et compagnie. Pourtant, depuis son ouverture, les invitées tardaient à manifester de l’intérêt sincère pour la teinture, la permanente, la coupe ou le stylisme, sauf lorsqu’il s’agissait d’en recevoir les soins à peu de frais, juste pour voir. Personne n’y entrait pour d’autres raisons.

Cela changea la veille même de cette révélation qui semblait boucher les amies de madame Roy, qu’elle traitait dorénavant de clientes, voire de patientes, avec fierté et un brin d’autorité.

Pour la première fois depuis quatre mois, un homme s’aventura chez la coiffeuse improvisée.

- C’pas ein vra salon icitte, t’es din’atalier d’coéffure, l’accueilla-t-elle, ne cachant plus son découragement.

- Ah, bon… Pardon, madame. Chus l’fils à m’ame Martineau, répondit-il plutôt poliment pour un mâle de son temps. A m’avait parlé d’la place. J’sais pas pourquoi j’sus v’nu ici, d’l’aut’bout d’la ville…

- Ouais, ta mére a jase de toé ben souvent. Tu t’es-t’installé à Vardun, v’là pas long, articula-t-elle avec plus de confiance. C’t’à l’aut’bout du monde, ça!

Leur discussion s’étira ainsi, dans le secret le plus total, car madame Roy s’était arrangée pour fermer. Ils avaient convenu de se revoir, une fois, deux fois… Juste pour parler, toujours. Mais une bonne fois, c’est-à-dire la veille de ce lundi de révélation mystérieuse qui bouchait bien dur ses chères amies, madame Roy apprit quel genre de vie menait le fils de Geneviève Martineau. Elle le paya donc pour ses services, tout en jouissant de ses privilèges de confidente mature.

- Moé, pardue à l’aut’bout du continent, ma chére, s’empêcha-t-elle d’avouer à voix haute devant les commères qui la dévisageaient, pour pouvoér baiser ton gars! Pourtant c’est toé la torchonne qu’a pas su s’en occuper, han! C’pas moé! Pas plusse que les môzusses de Noérs dans son quartier. J’voé bein c’est qui les pas corrèques là-d’dans.

- Voyons, tu nous racontes a’rien? demanda madame Martineau, impatientée par le silence de sa chum possiblement amoureuse. Pis t’arrêtes-tu d’me jouer dins’ch’veux d’même, t’es supposée d’me met’belle pour a’soér!

- Bon, bon, j’t’oubliais pas, Gen’viave, s’empressa-t-elle de rassurer cette dame et les autres par la même occasion. C’est jusse que chus dans’lune pis ces jours-citte j’me rends compte d’la vra face des gens, pis j’comprends ein peu mieux quecé qui s’cache à l’aut’bout du monde, justifia-t-elle de ses mots maladroits.

- Han? de rétorquer à l’unisson madame Martineau et madame Saint-Amour.

Dans un français tout aussi malhabile, Rosa Constantine tenta une interprétation des dires de madame Roy : « Lé monde, il é bien vaste, mé en Roumanie il dit qué né jamais plous embécile que céloui qui né sort jamé dé chez loui. ». Les deux clientes opinèrent du chef avec hésitation, mais Alice Roy nia ces paroles de son menton bas. Elle se retint de nouveau pour ne pas se compromettre et s’engagea sérieusement à séparer les mèches de sa patiente avec des pinces en métal. « Tu voulas t’être charmante à’soér, Gen’viarge… monologua-t-elle en silence. M’a t’gâter comme que t’as gâté ton p’tit! Ça va t’être bein beau! » Les autres se sont tues, faute de bagage philosophique ou culturel. Madame Roy pouvait retourner à ses rêveries.

« Vous êtes bein gentille avec moé. J’aimerais ça, rien vous charger, mais chus dans marde… C’est bein p’tit, comme vous voyez, pis c’est pas rangé. Mais j’fais d’mon mieux. C’est pas la grande misère, c’est jusse une fin d’mois difficile… Vous savez, j’pense au Tiers-Monde, pis aux enfants maig’ sur Vision Mondiale, pis j’aimerais bein ça donner… »

C’était ce discours qui avait vendu Alice avant de déshabiller le fils de sa vieille amie, qu’elle croyait bonne et intéressante, mais à présent simplement vieille. Vieille et dégueulasse, à dire vrai. C’était aux fesses du jeune qu’elle songeait lorsqu’elle gâcha mémorablement la coiffure de madame Martineau. Elle lui peignait davantage les oreilles que ses bouts d’frisous : vengeance à double sens. Elle découpa l’égo de sa vieille et dégueulasse amie avec ses ciseaux agiles, ses intentions hostiles, ses dents coincées en un rictus concentré et, assurément, un malin plaisir.

mardi 5 octobre 2010

Je stagne encore encore et encore

Parce que j'ai peur, point.

/

J'écris pus rien de bon BOUHOU.
Ex-quartier, you shoot yourself through my temples at the speed of nostalgia ouch ouch ouch ayoye donc toé.
Je dois faire quelque chose.
NONNONONNNNONONONOONOOOOOONNONONON

mercredi 8 septembre 2010

DES MOTS SUR DU PAPIER, BROCHÉS ENSEMBLE POUR ÊTRE PUBLIÉS

J'ai acheté
Markus Zusak ; The Book Thief
Zadie Smith ; White Teeth
Jonathan Safran Foer ; Everything is Illuminated
Jonathan Safran Foer ; Extremely Loud & Incredibly Close
Dave Eggers ; Zeitoun
Dave Eggers ; You Shall Know Our Velocity!
Dave Eggers ; A Heartbreaking Work of Staggering Genius
Dave Eggers ; What is the What
Kurt Vonnegut ; Slaughterhouse-Five
Haruki Murakami ; Dance Dance Dance

Il me manque
Jonathan Littell ; Les Bienveillantes
Kurt Vonnegut ; Cat's Cradle
Kurt Vonnegut ; Mother Night
Kurt Vonnegut ; Galapagos
Dave Eggers ; How We Are Hungry
Junot Diaz ; The Brief Wondrous Life of Oscar Wao

mardi 7 septembre 2010

Presque something

Testing, testing, 1, 2, 1, 2...
Aujourd'hui j'ai vu des animaux.
C'est pas tout mais c'est déjà ça.
Ciao.

(genre en attendant que j'vienne poster pour vrai)

mardi 1 juin 2010

You know where this is

Bienvenue à l’encre noire: ST-LOW CALISS
Cent quarante langages cent quarante couleurs et des rabais sur tout
Elle était humaine, elle ne comprenait rien
Parce qu’elle bougeait, elle faisait des mouvements ridicules
Chaque partie de son corps était un muscle ou un nerf tendu et épicé
On y vivait d’enfants et de peaux fraîches
Enceinte à l’année longue, avec ses landaus, ses ballons, ses tricycles, ses parcs
Et son accent
À décaper le Québec

Je savais qu’elle n’était pas la seule
Je savais qu’à Parc-Ex
Je savais qu’à NDG
Je savais qu’à Mtl-Nord
Je savais qu’à Hochelag’
Je savais qu’à Brossard
Y’en avait des pareils

Mais ce n’était pas pareil.

Une bonnefemme aux paniers de fruits, de légumes, de conserves
Beaucoup de papier pour torcher
Beaucoup de jeunesse pour meubler
Beaucoup de richesse pour imaginer
Une bonnefemme aux gants de vaisselle, au sirop pour le rhume, au Tide
Avec des étiquettes qu’elle comprend pas
Avec des maris qui se font dire à la job
Tu dois aimer ça, avoir plusieurs femmes
Ha ha ha

Mais la madame porte des bijoux
En toc
Mais sa vraie
Je ne sais pas
Sa vraie
Bon
Sa raison d’être
Son amour
C’est de voir ses enfants grandir
Devenir autre chose qu’une
Qu’un
Que des
Des immigrants

mercredi 19 mai 2010

Vente de garage

Vente de garage. Noir et blanc. Des choses en noir et blanc décousues mal foutues des choses que même ma grand-mére a n’en veut pus.

Y viennent tout’ pour ça, han. Dans l’coin icitte y a pas grand-chose faque. C’est ça.

Des choses toutes graisseuses toutes tachées semi-déchirées. J’aime pas ça les odeurs moé. Oh non j’aime pas ça sentir le vieux. Le pouilleux. Le miséreux.

J’haïs don’ ben ça une belle grosse vente de garage au milieu de l’automne. Pourquoi faire qu’on fait ça quand tout’ les plantes y meurent, au lieu d’en plein cœur d’l’été comme tout l’monde. Pourquoi?

Dites-lé don’, qu’on déménage. C’pas sorcier. Pis vous-autres, z’avez pas à vous gêner. Ben non, circulez, sinon faites le tour voir jusqu’à quelle rangée vous allez tuffer. Des choses sales, étalées tout-croche, même pas classées par ordre de rapport, des souliers à côté des pneus de l’aut’ bord d’une boéte à bijoux cheapshot, avec des cendriers pis des plumes pis d’autres affaires z’avez juste à regarder vous z’allez être comme moé à’fin, tout’ écoeurés.

C’est dur icitte. On dirait le monde y jugent à partir de toutes les choses laides que t’étais avant d’te transformer en bonnevieillefemme de banlieue, avant d’mourir. Toutes les choses que j’suis devenues ç’a pus rien à voir avec ça, ça c’est l’gramophone à mon pére, pis les robes à bretelles lousses à ma mére, pis une tite vache qui servait à cacher les sous pis les dents qu’on avait un jour qu’on perdait l’lendemain. Chu pus d’même, moé.

Anéway on s’en va. Mais ça faut pas l’dire apparemment, pasque l’monde yé ben porté à nous juger une fois qu’y savent ça. Oué, apparemment. Je l’sais.

Entécas ça m’fait même pas cinquante cennes en une journée. Une belle grosse journée d’vente de garage comme j’es aime, comme j’trippe dessus cou’donc.

Dernière base

Tardif. C’est le soir. Pourquoi pas. Plein de bleus pis de misère à ramper avec mes coudes.
Y m’a enfoncé le genou dans le creux de la yeule ça fait mal penses-tu.

Un jour de baseball, le jour que ma mère avait choisi pour m’acheter des fleurs en plus.
Ça sert pus à grand-chose maman. Oh Maman.

Je vais finir par rentrer dans n’importe quelle maison avec la lumière du salon allumée pis la fenêtre du sous-sol écartée. Je vais me faire soigner dans une salle de bains mal éclairée pleine de bibittes pleine de poussière pleine de capsules de pilules vides pis de gélules de bière tu-seule comme une grande, les mains des autres j’en ai pas besoin.

Je cours vite mais la dernière base est loin.

Juste le temps d’leur voler un plaster pis d’jeter mes souliers dans leur vieille espèce de bol de toilette sec. Sans flusher.

samedi 15 mai 2010

Juste pour moi et Nadine, parce qu'on est ben d'même.

La seule chose j’ai réussi à écrire sur moi vraiment
C’était une page à la main
De moi qui penchait vers le vide sur le pont Pie-IX en hiver
J’ai pris des beaux mots, de ceux que je trouvais cool
Bordel, vortex, whatever
En parallèle avec la voix de l’Ancêtre
C’était un peu n’importe quoi
Mais c’est ça qu’il faut
Sentiment d’appartenance, en l’absence de
Trip au Tibet, la mort ou
C’étaient les thèmes
J’ai bien aimé

*

Je hante la session de Marc, juste trop paresseuse pour changer d’utilisateur
Le papier je le gaspille pas je m’en sers
Un peu plus que d’autres

*

Question de langage
Pourquoi ne pas écrire comme du monde
Ben c’est ça j’fais
OK parfait

D’autres questions?

*


Est-ce que c’est personnel tout ça?
Mettons que oui
J,ai de la misère
C,est difficile
Même mes apostrophes

*

Zone de confort : le fragment

*

Marc sort de son cours bientôt
Je vais devoir descendre, quitter
Mais quitter avant de descendre
Surtout ne rien oublier

mercredi 21 avril 2010

Wôh là

Ello

lettres.collegemv.qc.ca

Soyons laconique

silence.

vendredi 22 janvier 2010

Au secours, pardon (moi aussi)

Allô, y se passe plein de choses.
J'pense avoir enfin un sujet d'article de journal satisfaisant: la PROVOCATION. Et j'ai le temps de l'écrire. Seulement, pas le temps de rencontrer la charmante Bibi qui a des cours aujourd'hui, donc ça risque d'être un projet solo.
De plus. Avec MAS. On a un plus gros projet encore: C.H.E.F. Ça a commencé par un t'es-pas-game. On écrit une série d'épisodes anime mi-absurde, mi-sérieuse. C'est comme Iron Chef croisé avec Beyblade, Yu-Gi-Oh, Pokémon, Bleach, etc. Pis ça s'annonce hilarant. À chaque épisode, il y a un combat culinaire mettant en vedette des vraies recettes inventées par Marc. Le texte vient de moi, les dessins aussi. Mais le concept c'est à nous deux.
Wanna know more?
(Ça, c'est le résumé: trois quêtes typiques de tout manga d'aventure pour ti-gars, yes.) « Héros-type de toute aventure, Jonas cherche son père perdu, ambitionne d'être le meilleur chef au monde et se bat contre un très méchant vieil homme Russe. Place à la bouffe, à l'amitié, à la compétition et au mélange des cultures! »
Alors oui ça se passe à Montréal (cette tour de Babel) et on joue vraiment sur les stéréotypes de chaque ethnicité... Nos personnages sont malgré tout super attachants (on trouve).
On a parti un forum là-dessus, où on postera tous nos épisodes (le premier est preeesque fini!), c'est ici. Sinon on poste aussi sur des sites français épeurants genre ça. En tous cas...
C'est à suivre...
AH OUI ET
J'AI UNE JOB
HAHAHAHAHAHA YESSSSS
Tous les lundis et vendredis autour de midi-17h, I work at the billetterie à mon cégep for the salle of spectacles, Espace 7000 (donc la même place que Marc, sans qui tout cela serait impossible).
Outre cela, j'aime la vie, mais j'veux être tranquille. Boude-boude.