mercredi 19 mai 2010

Dernière base

Tardif. C’est le soir. Pourquoi pas. Plein de bleus pis de misère à ramper avec mes coudes.
Y m’a enfoncé le genou dans le creux de la yeule ça fait mal penses-tu.

Un jour de baseball, le jour que ma mère avait choisi pour m’acheter des fleurs en plus.
Ça sert pus à grand-chose maman. Oh Maman.

Je vais finir par rentrer dans n’importe quelle maison avec la lumière du salon allumée pis la fenêtre du sous-sol écartée. Je vais me faire soigner dans une salle de bains mal éclairée pleine de bibittes pleine de poussière pleine de capsules de pilules vides pis de gélules de bière tu-seule comme une grande, les mains des autres j’en ai pas besoin.

Je cours vite mais la dernière base est loin.

Juste le temps d’leur voler un plaster pis d’jeter mes souliers dans leur vieille espèce de bol de toilette sec. Sans flusher.

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